Covid - l'impatience est déjà là...

Helvetoy

Membre HybridLife
3/5/17
704
524
93
48
Berne
J'ai créé cette discussion pour ne pas grossir celle de "Covid" qui traite de la crise actuelle.
Si un modérateur souhaite fusionner, je suis bien entendu d'accord.

J'a vu cet article (plutôt un communiqué) ce matin sur le site de la RTS, Radio-Tele Suisse (Romande):

Ca promet...
Je m'attendais évidemment à cela, mais pas après deux semaines....

"09h15 Tensions entre urgence sanitaire et sauvetage de l'économie



Combien de temps est-ce que cela va durer? Une question qui est dans toutes les têtes. Alors que la Suisse entame sa troisième semaine de blocage, de plus en plus de voix s'élèvent pour connaître la stratégie de sortie de crise du Conseil fédéral. La pression des acteurs économiques pour un retour à normale de l'activité augmente.
De leur côté, le gouvernement et les experts de l'administration fédérale préparent plutôt l'opinion publique à une prolongation des mesures exceptionnelle. La crise ne sera pas terminée à la mi-mai, a averti ce week-end le conseiller fédéral Alain Berset. Son collègue chef des Finances Ueli Maurer est lui aussi prêt à travailler sur la longueur, laissant entendre dimanche dans une interview que l'aide à l'économie déjà débloquée ne suffira pas.
L'appel à la discipline et à la patience des autorités est bousculé par les demandes toujours plus insistantes d'un retour rapide à la normale. Alors que le pic de l'épidémie n'est pas encore en vue, un cadre du premier parti du pays, l'UDC Thomas Aeschi, demande que les jeunes retournent au travail et que les lieux publics puissent rouvrir a mi-avril déjà. La faîtière Economiesuisse montre elle aussi des signes d'impatience en réclamant une normalisation dès le 19 avril.
Entre gouvernement et entrepreneurs, l'agenda ne colle pas. Et plus les jours passerons, plus les tensions entre urgence sanitaire et sauvetage de l'économie deviendront plus fortes."
 
Dernière édition:
  • Wow
Reactions: HybrideCool
L'appel à la discipline et à la patience des autorités est bousculé par les demandes toujours plus insistantes d'un retour rapide à la normale.
Il importe que les gens de tous les pays comprennent qu'il n'y aura pas de "retour rapide à la normale". Ou alors il faut accepter de laisser se développer l'épidémie et de voir mourir rapidement des centaines de milliers de gens dans un pays comme la France. C'est une option, elle n'a pas été prise et ne semble pas devoir l'être.

Il n'y aura qu'un relâchement progressif des mesures de confinement (cf. les réflexions italiennes mentionnées par le Corriere de la sierra dans l'autre fil), puis une ouverture progressive et restreinte de certains lieux publics (accompagnée de nouvelles règles, entre autre de respect des gestes-barrières), puis peut-être, sous quelques mois, une réouverture de salles de spectacles, avec des restrictions là aussi, par exemple l'occupation d'1 siège sur 3 pour respecter les distances sanitaires. Quant aux écoles et universités, allez savoir ... (sans mauvais jeu de mots).

Les facteurs clés pour favoriser la "rapidité" d'un "retour à la normale" seront l'efficacité du ou des traitements qui seront mis au point, et la mise en place systématique de tests efficaces. Il est selon moi illusoire de penser par exemple qu'à la rentrée de septembre, la vie sera redevenue comme avant. Nous serons peut-être tous dans les rues avec des masques. Et quoi qu'il en soit, les bisous en France en arrivant au bureau devront désormais appartenir à l'Histoire. Et peut-être même les poignées de mains.
 
  • Like
Reactions: Helvetoy
Si l'Europe, entendue comme l'Union européenne, ne fait pas quelque chose de sérieux et de décisif, la sortie de l'urgence (économique) sera longue et difficile.
Pour l'instant, seules l'Italie, la France et l'Espagne font pression pour l'adoption du "bond coronavirus", les pays les plus opposés étant l'Allemagne et l'Autriche.
Quelque chose a déjà été décidé comme, par exemple, le congélation de la dette publique de chaque pays, mais ce n'est pas suffisant.
Ce virus sera la preuve de la solidité de l'Union européenne, c'est une occasion unique pour nous tous de créer enfin une Europe véritablement unie et cohésive.
Aucun pays ne peut se relever seul de cette crise, pas même les États forts.
Il est temps que les chefs d'État, les dirigeants et ceux qui ont des pouvoirs dans le domaine de l'économie commencent à comprendre que nous devons agir comme un seul pays, sans patriotisme ni intérêt personnel.
 
Un retour à une vie "normale", ne sera pas aussi rapide qu'on pourrait l'espérer. Il faudra déjà que le nombre de cas diminue fortement et qu'on soit dans la situation de Wuhan aujourd'hui. De plus, il faudra mettre en place des tests sérologiques à grande échelle pour savoir précisément si une personne est contaminée ou l'a été (sans même le savoir). On pourra alors savoir précisément combien de personnes sont naturellement immunisées contre un prochain retour de ce virus.
 
  • Like
Reactions: Grigou
Je crois qu'il faut surtout comprendre que toute la population sera à terme ( 1 -2 ans) touché par ce virus ou d'autres ( on en parle peut mais par exemple la grippe "classique" est virulente aussi depuis 2 mois dans pas mal de région en Europe). Un confinement ne servira plus à rien et il faut espérer que des traitements seront suffisant pour limiter la casse . Les groupes de pharma sont entrain de mettre en place des stratégies pour commercialiser un max de médicaments dans les mois qui viennent, mais ca prend du temps meme avec le soutien industriel de la Chine . J'espère que la plupart serviront réellement du coup ( pas juste pour faire valoir ) .
Une vraie Europe sans frontières est plus que souhaitable à l'avenir avec décision centrale et suppression de tous les petits chefs de médecines dans chaque état ou l'on ne décide de toute facon qu'en fonction d'intérêt personnels ( ! hélas les médecins sont souvent plus comme des politiques intéressés par leur avenir que par l'intérêt des patients ...et c'est bien comme ca que l'industrie pharma les tiens en laisse...).
 
Vu comme ce virus s'est propagé, on sera à terme quasiment tous infectés, en tout cas une très grosse majorité. C'est ce qui permettra ensuite à ce virus de ne plus être virulent dans notre pays. Si tu as 3/4 de la population immunisée, le virus ne peut plus se reproduire. C'est cette fameuse immunité collective qui est mise en avant dans certains pays. En revanche, on ne peut pas laisser ce phénomène se produire à la vitesse normale sans risquer de nombreux morts par engorgement des services de réanimation. Il faut que ce soit ralenti au maximum pour laisser nos services de santé absorber la vague. On ne peut pas compter sur un vaccin avant minimum un an, il faut donc limiter la progression et espérer une amélioration "naturelle" avec l'arrivée des fortes chaleurs qui sont généralement peu propices aux épidémies virales type coronavirus.
 
En revanche, on ne peut pas laisser ce phénomène se produire à la vitesse normale sans risquer de nombreux morts par engorgement des services de réanimation.
C'est vrai, mais j'ose espérer qu'il n'y a pas seulement cet argument. Si on arrive à lisser la vague (et on va finir par y arriver grâce au confinement, tout comme la Corée du sud y arrive magnifiquement depuis le début grâce aux méthodes qu'on sait), et qu'on se laisse tous progerssivement infecter, il y aura je pense énormément de morts quand même, notamment chez les plus âgés. Sauf qu'ils seront étalés sur plusieurs mois.
Est-ce que c'est cela qu'on veut ?
 
On veut surtout arrêter la propagation en confinant la population. Les résultats ne sont visibles qu'après environ 30/45 jours si le confinement est bien respecté par tous. Mais, arrêter la propagation du virus n'empêchera pas celui de revenir (cas importés) sauf à continuer à mettre en place une quarantaine pour tout nouvel entrant sur le territoire (ex de la Chine). Imaginons qu'on n'ait plus de nouveaux cas locaux, avec une épidémie qui continue de sévir au niveau mondial, on aura toujours le risque d'avoir une 2ème vague en gardant les frontières ouvertes. Après, si ça doit arriver sur une population déjà fortement "immunisée", les effets seront moins importants.

Tant qu'il n'y a pas un vaccin ou une immunité collective, on restera à la merci d'une 2ème vague dans quelques mois. Pour l'instant, on ne peut que ralentir les effets de cette épidémie pour éviter d'engorger les hôpitaux et traiter correctement les cas graves.

Il faut espérer que sur les solutions actuellement en test dans le monde, on trouve un remède permettant de lutter efficacement contre ce virus.
 
Et en temporisant, non seulement on étale la charge des hôpitaux, mais en plus on peut espéré l'arrivé d'un vaccin, ce qui fait que pour les années à venir, même les plus faible pourront se faire vacciner, comme la grippe actuellement.

Sauf que les mentalités auront changées et que les anciens hésiteront moins à se faire vacciner et pour le Codiv-19 et pour la grippe.
En tout cas même s'il n'y a pas encore de vaccins Covid-19 pour l'année prochaine il faudra surement prévoir plus de vaccin pour la grippe quand même car je pense qu'il y aura plus de gens sensibilisé. Déjà qu'il n'y en a pas eu pour tout le monde en 2018-19.
 
Surtout qu'une mauvaise grippe l'hiver prochain sur des organismes qui auront quand même bien souffert s'ils ont été en contact avec le covid 19, ça risque de faire des dégâts.
 
Helvetoy Helvetoy :
c'est exactement ce que je pense, en des temps extraordinaires nous devons répondre par des solutions extraordinaires, le MES n'est pas un instrument adéquat pour cette crise, l'aveuglement de certains pays (de l'administration de certains pays) est très dangereux.
Les États "forts" doivent comprendre que le fait que l'Italie, la France, l'Espagne ou tout autre pays soit en crise financière à cause de ce virus est un problème pour eux aussi.
Il est certain que ces "corona bonds" doivent être utilisées à bon escient et uniquement pour cette urgence, ce qui nécessite une surveillance étroite de la Commission européenne.
Appauvrir un ou plusieurs États signifie appauvrir toute l'Europe, chaque pays a ses excellences et apporte la prospérité à tous, d'ailleurs, ici il ne s'agit pas de prêts non remboursables mais de prêts qui seront remboursés sans avoir des fluctuations de taux qui opprimeraient encore plus ceux qui sont en difficulté.
Les gouvernements des États "forts" doivent comprendre que, par exemple, si nous sommes en récession en Italie, nous ne pourrions pas acheter leurs voitures, leurs appareils électroménagers, etc.
S'ils veulent que nous nous mettions à genoux avec l'économie et qu'ils puissent venir chez nous pour des vacances a bon marché, alors c'est une autre affaire.

Si je dois mal penser, il me semble que le peu de décès qui sont officiellement enregistrés dans certains pays par rapport à la tendance générale est une façon de convaincre leurs citoyens de ne pas accepter ce "corona bonds", en leur faisant croire que la pandémie n'est un problème que d'autres pays, ce qui est incohérent, car eux aussi utilisent des mesures de confinement, même si elles sont différentes.
 
Dernière édition:
  • Like
Reactions: Grigou
En Suisse, je ne sais pas si on va aller vers l'affrontement entre ceux qui prônent la reprise et ceux qui plus prudents
prônent le statu quo, mais la tension monte, et pas qu'au niveau politique.
J'ai vraiment l'impression (je parle pour ma région bernoise, moins touchée que d'autres) que la population est de plus en plus scindée en deux, avec comme argument pour ceux prônant la reprise que les dommages pour l'économie seront difficiles à réparer, ce qui je l'admet n'est pas faux.

Est-ce qu'on en est arrivé au point ou la locution "le remède est pire que le mal" prend tout son sens?

un extrait:

"L'UDC, le PLR et les milieux économiques plaident pour la réouverture des commerces et des entreprises après le 19 avril. Les syndicats et les Verts réclament au moins une stratégie de sortie, tandis que le PS met en garde contre la tentation d'une reprise rapide."

l'article complet:

 
En étant optimiste, peut-être qu'on pourrait tous sortir masqués et en respectant strictement les gestes-barrières, sous condition que les hôpitaux du département aient atteint un taux de patients en réanimation gérable. Et si ce taux augmente d'un poil, on reconfine illico (du verbe reconfiner = confiner à nouveau, néologisme qui a un bel avenir devant lui :hungover:). Sinon tous, au moins ceux qui bossent dans des secteurs encore possibles (hors spectacle, restaus, cinéma etc ... hélas).