Par cette froide et humide journée automnale, heu pardon, printanière, j'ai eu le loisir d'essayer ce sympathique monospace à 4 roues motrices, BMW 225Xe, mais un peu trop brièvement à mon goût (20 à 25 minutes sur petites routes, toutes limitées entre 30 et 70 je crois, mais essai oblige j'ai dû dépasser brièvement les 70
).
Malgré la brièveté du test j'ai pu bien voir et ressentir les différences avec l'Outlander PHEV, et c'est avant tout ce qui m'intéressait dans la perspective d'un hypothétique remplacement sous 2 à 3 ans. Ce qui va suivre est donc volontairement axé sur une comparaison.
Ensuite j'ai démarré le système comme on le fait avec l'Outlander et bien d'autres voitures : pédale de frein + Start.
La suite est différente : il faut actionner un levier de BVA classique pour passer de P en D, tout en déverrouillant en appuyant sur l'avant du levier, ensuite on ressent les crans mécaniques au moment du passage en R puis N et enfin D. Le joystick des Prius ou Auris ou Outlander PHEV, c'est quand-même nettement plus agréable et rapide, et moderne !
J'ai demandé à faire les premiers km en EV. L'accompagnateur a appuyé sur la touche adéquate et nous sommes partis.
Silence en mode EV : comparable à l'Outlander à basses vitesses, peut-être un peu mieux que l'Outlander au niveau de la perception du bruit du moteur électrique, qui est évidemment très discret dans les deux cas. Pour l'autoroute (bruits d'air et roues), cela restera une interrogation.
Confort de suspension nettement plus ferme, mais avec une bonne filtration. Comportement (notamment testé sur quelques passages de ronds-points) nettement plus gratifiant : vire plus à plat, guidage des trains très rigoureux, c'est un tout autre monde
Autre gros avantage sur l'Outlander : le mode EV existe, on peut donc appuyer fort sur la pédale de droite sans démarrer le thermique ... et ça pousse fort
. Et dire que Mitsu n'a pas voulu introduire un mode EV, quelle erreur stratégique !
Ensuite nous sommes passés en mode Save, mode qui n'a rien à voir avec le Save de l'Outlander car il permet, de mémoire, de reconstituer 50 % de charge de la batterie (ce qui s'avérait indispensable car pas de prise rapide au parking). Autant dire que cela revenait à mettre le mode Charge de l'Outlander.
Et là, nous voici donc avec un moteur thermique qui tourne (... sauf si on s'arrête, contrairement au mode Charge de l'Outlander, et ça c'est malin !), et des vitesses qui s'égrènent dans la BVA. Côté bruit du thermique, il m'a semblé plus perceptible que dans l'Outlander, mais je n'en suis pas si sûr que ça, car ce sont des sons très différents, et qui ne semblent pas venir des mêmes endroits (celui du BMW semblait plus proche et peut-être moins fort, celui du PHEV plus loin mais plus fort : pas facile vraiment de les départager).
En tout cas il est agréable, grave (c'est un 3 cylindres turbo). L'essai autoroutier aurait là encore été intéressant pour comparer les 2 voitures à plus de 100 km/h stabilisé (là où le thermique de l'Outlander commence à ne plus être décelable à l'oreille).
La recharge ayant été jugée suffisante nous avons ensuite basculé sur le mode automatique, celui où la voiture choisit si elle doit être en EV ou à essence selon la puissance demandée (et je crois, le parcours restant si GPS activé, mais là ce n'était pas le cas bien sûr). Dans ce mode j'étais en EV sauf quand j'ai testé l'accélération. Celle-ci est très bonne, pas de problème ! J'ai perçu une bien meilleure réaction qu'avec l'Outlander, qui a un net temps de latence dans l'exercice du dépassement.
Quant à la BVA, on ne sent pas les rapports passer
Par contre les changements de régime moteur au moment des changements de rapport m'a fait une drôle d'impression, comme une régression, mais c'est très subjectif car pas désagréable du tout. Je rappelle que l'Outlander n'a qu'un seul rapport de vitesse ... le BMW juste 6
Pour l'anecdote, notre consommation moyenne OdB (que j'avais pris soin de remettre à zéro au départ) s'est établie à 5,5 L/100, mais n'ayant pu juger du degré précis de charge de la batterie au départ et à l'arrivée cela ne veut absolument rien dire. J'ai oublié les km parcourus, mais c'était entre 10 et 15. Retenons que la consommation n'a pu être évaluée, c'est plus simple.
Avant de conclure, il y a une chose qui manque cruellement par rapport au PHEV quand on a gouté à ce dernier : le freinage électrique aux palettes. On ne sent pas la voiture freiner au lever de pied, et on ne peut rien régler de ce point de vue : seul un appui léger sur le frein récupère l'énergie, comme sur une banale Prius. Ou alors il y a une fonction à activer, mais si oui l'essayeur (externe à BMW) ignorait son existence.
Donc, conclusion :
La BMW 225 XE Active Tourer est bien née : confort au top, peut-être un peu trop ferme mais l'essai était quand-même trop court pour conclure sur ce point, finition et présentation agréables, agrément de conduite, bonne pêche, belle douceur en EV, la voiture me fait clairement envie.
Par contre elle souffre de deux manques rédhibitoires à mes yeux, par rapport à l'Outlander : autonomie EV théorique de 40 km et réelle de 30 à 35, et autonomie essence limitée par son réservoir de seulement 36 litres.
Un autre manque assez embêtant (mais à confirmer) : la récupération d'énergie au lever de pied impossible.
Je pense en ultime conclusion que pour qui est primo-accédant à l'hybride rechargeable et n'a pas la référence des 45-50 km réels en EV d'un Outlander PHEV, cette auto peut avoir un gros succès
Malgré la brièveté du test j'ai pu bien voir et ressentir les différences avec l'Outlander PHEV, et c'est avant tout ce qui m'intéressait dans la perspective d'un hypothétique remplacement sous 2 à 3 ans. Ce qui va suivre est donc volontairement axé sur une comparaison.
- Intérieur, finition : ce n'était pas une découverte, par rapport à l'Outlander PHEV c'est un autre monde, le monde du premium. Je n'insiste pas sur ce point.
- Habitabilité : grosse différence, on ressent bien l'écart entre les deux gabarits (plus de 30 cm d'écart de longueurs), à l'avant et encore plus à l'arrière. Par contre la position de conduite reste encore assez haute, et elle me convient. Le coffre est juste suffisant pour nous (plus grand que celui de l'Auris 2 et nettement plus petit que celui de l'Outlander).
Ensuite j'ai démarré le système comme on le fait avec l'Outlander et bien d'autres voitures : pédale de frein + Start.
La suite est différente : il faut actionner un levier de BVA classique pour passer de P en D, tout en déverrouillant en appuyant sur l'avant du levier, ensuite on ressent les crans mécaniques au moment du passage en R puis N et enfin D. Le joystick des Prius ou Auris ou Outlander PHEV, c'est quand-même nettement plus agréable et rapide, et moderne !
J'ai demandé à faire les premiers km en EV. L'accompagnateur a appuyé sur la touche adéquate et nous sommes partis.
Silence en mode EV : comparable à l'Outlander à basses vitesses, peut-être un peu mieux que l'Outlander au niveau de la perception du bruit du moteur électrique, qui est évidemment très discret dans les deux cas. Pour l'autoroute (bruits d'air et roues), cela restera une interrogation.
Confort de suspension nettement plus ferme, mais avec une bonne filtration. Comportement (notamment testé sur quelques passages de ronds-points) nettement plus gratifiant : vire plus à plat, guidage des trains très rigoureux, c'est un tout autre monde
Autre gros avantage sur l'Outlander : le mode EV existe, on peut donc appuyer fort sur la pédale de droite sans démarrer le thermique ... et ça pousse fort
Ensuite nous sommes passés en mode Save, mode qui n'a rien à voir avec le Save de l'Outlander car il permet, de mémoire, de reconstituer 50 % de charge de la batterie (ce qui s'avérait indispensable car pas de prise rapide au parking). Autant dire que cela revenait à mettre le mode Charge de l'Outlander.
Et là, nous voici donc avec un moteur thermique qui tourne (... sauf si on s'arrête, contrairement au mode Charge de l'Outlander, et ça c'est malin !), et des vitesses qui s'égrènent dans la BVA. Côté bruit du thermique, il m'a semblé plus perceptible que dans l'Outlander, mais je n'en suis pas si sûr que ça, car ce sont des sons très différents, et qui ne semblent pas venir des mêmes endroits (celui du BMW semblait plus proche et peut-être moins fort, celui du PHEV plus loin mais plus fort : pas facile vraiment de les départager).
En tout cas il est agréable, grave (c'est un 3 cylindres turbo). L'essai autoroutier aurait là encore été intéressant pour comparer les 2 voitures à plus de 100 km/h stabilisé (là où le thermique de l'Outlander commence à ne plus être décelable à l'oreille).
La recharge ayant été jugée suffisante nous avons ensuite basculé sur le mode automatique, celui où la voiture choisit si elle doit être en EV ou à essence selon la puissance demandée (et je crois, le parcours restant si GPS activé, mais là ce n'était pas le cas bien sûr). Dans ce mode j'étais en EV sauf quand j'ai testé l'accélération. Celle-ci est très bonne, pas de problème ! J'ai perçu une bien meilleure réaction qu'avec l'Outlander, qui a un net temps de latence dans l'exercice du dépassement.
Quant à la BVA, on ne sent pas les rapports passer
Par contre les changements de régime moteur au moment des changements de rapport m'a fait une drôle d'impression, comme une régression, mais c'est très subjectif car pas désagréable du tout. Je rappelle que l'Outlander n'a qu'un seul rapport de vitesse ... le BMW juste 6
Pour l'anecdote, notre consommation moyenne OdB (que j'avais pris soin de remettre à zéro au départ) s'est établie à 5,5 L/100, mais n'ayant pu juger du degré précis de charge de la batterie au départ et à l'arrivée cela ne veut absolument rien dire. J'ai oublié les km parcourus, mais c'était entre 10 et 15. Retenons que la consommation n'a pu être évaluée, c'est plus simple.
Avant de conclure, il y a une chose qui manque cruellement par rapport au PHEV quand on a gouté à ce dernier : le freinage électrique aux palettes. On ne sent pas la voiture freiner au lever de pied, et on ne peut rien régler de ce point de vue : seul un appui léger sur le frein récupère l'énergie, comme sur une banale Prius. Ou alors il y a une fonction à activer, mais si oui l'essayeur (externe à BMW) ignorait son existence.
Donc, conclusion :
La BMW 225 XE Active Tourer est bien née : confort au top, peut-être un peu trop ferme mais l'essai était quand-même trop court pour conclure sur ce point, finition et présentation agréables, agrément de conduite, bonne pêche, belle douceur en EV, la voiture me fait clairement envie.
Par contre elle souffre de deux manques rédhibitoires à mes yeux, par rapport à l'Outlander : autonomie EV théorique de 40 km et réelle de 30 à 35, et autonomie essence limitée par son réservoir de seulement 36 litres.
Un autre manque assez embêtant (mais à confirmer) : la récupération d'énergie au lever de pied impossible.
Je pense en ultime conclusion que pour qui est primo-accédant à l'hybride rechargeable et n'a pas la référence des 45-50 km réels en EV d'un Outlander PHEV, cette auto peut avoir un gros succès
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